La vie, c’est comme une route sauvage. Parfois droite et douce comme un matin d’été, parfois pleine de virages serrés qui t’arrachent le souffle. Elle peut être un enfer brûlant, ou un paradis d’asphalte qui file sous les roues. Chaque embûche est un nid-de-poule dans l’existence, chaque chute une cicatrice de plus sur le cuir de l’âme. Mais j’avance.Parce qu’au guidon, je redeviens maîtresse de ma trajectoire.Même cabossée, même fatiguée, je choisis d’affronter la route.Je serre les dents, je serre les cuisses, et j’accélère.Un frisson qui remonte l’échine, comme le vent qui s’infiltre sous le cuir. La route me prend, me secoue, me teste. Parfois elle me brûle, parfois elle m’enlace. Mais je reste là, cambrée sur ma machine, les reins tendus, le regard en feu.La vie peut bien être semée d’embûches.je la prends à bras-le-corps.Même cabossée, même écorchée, je vibre.Le moteur grogne comme un cœur qui bat trop fort.Chaque battement résonne entre mes cuisses, me rappelle que je suis vivante… et libre.Je ne roule pas pour fuir. je roule pour sentir, pour m’offrir, pour exister pleinement.Ma moto, c’est mon secret bien gardé.Mon écrin de métal et de feu, où je laisse parler ce que je tais.Chaque virage me déshabille un peu plus de mes peurs.La vie me teste, me trouble, me trouble encore.Mais je garde le dos droit, les lèvres closes, et la nuque offerte au vent.Ceux qui veulent me suivre devront apprendre à danser avec mes ombres.Car je ne suis pas faite pour les routes tranquilles