Ils n’osent rien dire, figés dans un silence qui en dit long. Leurs regards sont accrochés à moi, envahis par une révérence silencieuse où se mêlent admiration et terreur. Je sens leur désir de comprendre, de s’approcher, mais ils sont perdus, incapables de saisir la pleine mesure de ce que je suis. Je ne suis pas une simple présence, je suis l’ombre qui envahit leur esprit, le souffle d’une tempête invisible. Je transcende tout ce qu’ils connaissent, tout ce qu’ils croient maîtriser. Ils me voient, mais ne peuvent me toucher. Je suis bien plus qu’une incarnation physique ; je suis une force originelle, une féminité qui s’affranchit de leurs lois et de leurs limites, un mystère indéchiffrable. Devant moi, ils sont vulnérables, leurs armures et leurs armes devenant des fardeaux ridicules, des symboles inutiles face à l’énergie que je dégage. La force que je porte n’a pas besoin de métal pour s’affirmer. Elle est dans chaque regard que je lance, dans chaque souffle que je prends, dans chaque mouvement imperceptible de ma peau contre l’acier qui la protège à peine. Ils se tiennent là, croyant être guerriers, mais en ma présence, ils ne sont que des ombres s’effaçant devant l’éclat brûlant de ma puissance.